Le « Petit Mont Blanc » 3423m

Le « Petit Mont Blanc » 3423m

Octobre 2021, Bastien nous emmène moi et Hugo pour une course relativement simple et peu engagée, afin de voir de quoi j’étais capable. J’en profitais pour tester mon matériel, et les configurations possibles, avec un sac qui s’avèrait toujours trop lourd. Nous chaussons nos godillots d’alpinisme, paire que pour ma part j’avais acheté 2 ans plus tôt , mais que je n’avais pas encore étrennées, faute de condition climatique et à l’époque, faute d’un bon guide, je ne connaissais pas encore Bastien.

Nous voila donc parti pour le « Petit Mont blanc », après avoir mis tout le matériel dans ma voiture nous avons traversé le tunnel du Mont Blanc pour aller dans la vallée d’Aost, côté italien. Point de départ de la course, au pied des vestiges d’anciens glaciers, vastes cicatrices zébrant les flancs de la montagne jusque dans les forêts de mélèze en contrebas, où nous avons garé la voiture.

Ankylosé dès les 10 premières minutes, avec un sac de plus de 16kg, je suivais tout de même. Le paysage était magnifique, les mélèzes de flammes vêtus, se découpant dans un ciel d’un bleu intense. Un bonne heure de marche sur une route vierge de voiture, longeant un cours d’eau, nous mena vers un restaurant d’été, alors fermé, surplombant une vaste étendu marécageuse, au pied de la montée qui nous attendait. Le panorama était déjà superbe vue d’en bas, j’avais hâte de voir ce que le point de vue d’en haut allait pouvoir m’offrir. Il était midi et nous en avons profité pour manger un peu, comme toujours, du fromage, du pain, du saucisson. En montagne plus qu’ailleurs, le gras, c’est la vie.

Je savais déja que je serais le maillons faible, mais j’avais tout de même un peu confiance en mes 2 entrainements de boxe et mes 2 sorties de course à pied par semaine. Malheureusement, au bout de 400m de dénivelé, mon manque d’entrainement spécifique se fit ressentir. Je commençais déja à peiner un peu. A chaque fois qu’ils s’arrêtaient, je parvenais à peine à les rejoindre qu’ils repartaient déja.

Bastien nous montra du doigt le refuge, qui était notre objectif du jour. Il fallait arriver avant le coucher du soleil, et c’est peut être ce qui m’a le plus motivé, photographe oblige. Nous ne l’avions pas remarqué tout de suite avec Hugo, juste un petit point rouge, bien haut, bien loin, qui ne représentait pour les 2 autres qu’une petite balade. Mon sac me pesais déjà sur les épaules, il était heureusement bien ergonomique, avec des sangles larges, un bon maintient dans le dos, et avec des matières respirantes, mais bon, 17 kg c’est lourd quand même. Mes chaussures d’alpinisme commençaient à faire apparaitre des zones de frottements, qui me forcèrent à m’arrêter pour y placer des sparadraps avant qu’une ampoule ne se créer.

Le chemin se transformât progressivement en simple pense caillouteuse, de plus en plus raide, instable, les cailloux se dérobant sous la chaussure. Bastien pris de l’avance pour prendre des plans au drone, et Hugo me donna un coup de main. Nous avons échangé nos sacs, le sien était un peu plus léger, il me guida dans le rite à suivre en écoutant ma respiration et en s’adaptant à un rythme qui me permettait de ne plus me mettre dans le rouge, mais de tout de même progresser régulièrement. Du coup, nous  progressions plus lentement que ce que prévoyait Bastien. Quand nous avons atteint environs 800m de dénivelé, j’étais totalement cuit, mes jambe ne me portaient plus,  c’est ma volonté qui me maintenait, avec les encouragements d’Hugo. Des douleurs inédites me tétanisaient les adducteurs, tantôt la cuisse gauche, tantôt la droite. Il était hors de question de lâcher, après tout j’avais un point de vue à honorer. Au bout d’un peu plus de 4h j’entendit le drone de Bastien, qui voulait filmer notre arrivé.

Bastien nous montra du doigt le refuge, qui était notre objectif du jour. Il fallait arriver avant le coucher du soleil, et c’est peut être ce qui m’a le plus motivé, photographe oblige. Nous ne l’avions pas remarqué tout de suite avec Hugo, juste un petit point rouge, bien haut, bien loin, qui ne représentait pour les 2 autres qu’une petite balade. Mon sac me pesais déjà sur les épaules, il était heureusement bien ergonomique, avec des sangles larges, un bon maintient dans le dos, et avec des matières respirantes, mais bon, 17 kg c’est lourd quand même. Mes chaussures d’alpinisme commençaient à faire apparaitre des zones de frottements, qui me forcèrent à m’arrêter pour y placer des sparadraps avant qu’une ampoule ne se créer.

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